L'arbre généalogique
des Malipiero de San Samuele

Les armures des Cappello

Les armures des Malipiero

Les armures des Barnabò
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Palazzo Malipiero
(gravure)
L'Histoire
de la Cà Grande de San Samuele
La Cà Grande (grande maison) de San Samuele
a été probablement construite au début du 11e siècle par la famille
Soranzo, qui a également construit dans cette période, en collaboration
avec la famille Boldù, l'église de San Samuele en face
du palais.
Au 13ème siècle un étage a été rajouté au bâtiment préexistant, réalisation fréquente à l'époque.
Au début du 15e siècle la famille Cappello, l'une des plus énergiques
et créatives de Venise, est devenue propriétaire du palais suite à des
mariages avec les Soranzo. A partir de la moitié du 16e siècle les Cappello
ont agrandi le bâtiment et lui ont conféré sa façade
actuelle sur le Grand Canal.
Autour des 1590
la famille Malipiero est devenue locataire des Cappello et Caterino
Malipiero,
quelques années
après 1610, obtint la propriété de l'édifice entier suite au mariage avec
Elisabetta Cappello et d'autres acquisitions. Il entreprit un grand nombre
de restaurations et réfections comme en témoignent la date 1622 et les initiales
K.M. (Caterino Malipiero) dans une gravure placée sur la porte principale
qu'il fit construire, qui accède à la nouvelle grande entrée
du palais.
Vers 1725, les Malipiero ont commencé de nouvelles transformations importantes
qui ont donné au palais son actuel aspect homogène.
Pendant la première moitié du 19ème siècle, la République vénitienne étant
en plein déclin et après quatre siècles de successions, le palais du Soranzo,
Cappello et Malipiero souffrait de la même destinée que d'autres palais
de familles patriciennes vénitiennes : passage d'une main à l'autre
en raison de multiples transferts.
Ces transferts accélérèrent le déclin de l'immeuble
jusqu'à ce que la famille Barnabò l'acquit. En 1951 les Barnabò entreprirent
une substantielle restauration qui rendit au palais sa grandeur sereine du dix-huitième siècle.
La
Cà Grande et la culture vénitienne
Très peu d'informations ont pu être rassemblées relatives aux événements
qui se sont déroulés dans le palais. Cependant, il semble que la famille de Cappello
aurait fait usage des entrepôts du palais en y développant l'activité d'impression
et d'édition qui venait d'être découverte au 15e siècle.
Ce que nous savons est qu'entre 1656 et 1676, suite à la construction de deux théâtres
qui connurent une grande popularité et succès, un mode de vie licencieux se répandit
dans la paroisse de San Samuele, et infecta bientôt le palais.
Nous savons également que Giacomo Casanova, qui naquit dans la Calle della Commedia
(renommée par la suite Calle Malipiero), fréquenta assidûment dès 1740 Palazzo Malipiero,
en tant que confident du sénateur Alvise II " Gasparo " Malipiero.
Ici il établit des rapports avec quelques personnes influentes et avec un grand
nombre de dames. Mais un jour le sénateur le surprit avec Teresa Imer, vis-à-vis
de laquelle le sénateur lui-même avait entretenu quelques espoirs, et Casanova
fut expulsé du palais et plus tard de Venise.
Casanova laissa un portrait vivant d'Alvise II dans ses Memoires.
Ce texte est historiquement significatif car il représente une fresque des coutumes
vénitiennes au 18e siècle. C'est dans cet environnement bizarre et turbulent
que les Malipiero furent victimes de leur propre décadente passivité.
La vie culturelle de la paroisse San Samuele ne se réanima qu'après 1950,
quand fut établi le Centre Culturel Palazzo Grassi. Palazzo Malipiero
contribue également à l'acquis culturel de Venise en abritant
la galerie d'art Studio d'Arte Barnabò et la maison d'édition multimédia
Il Tridente.
Ici
un
bibliografie essentielle avec credits.
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